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Faut-il traiter maintenant ?

Oui, oui, oui. Il faut traiter dès que vous voyez que les chenilles sont là. Que ce soit en septembre/octobre ou au printemps quand la température se réchauffe ( mars/avril),  vous devez traiter sans attendre. De toute façon quand il fait froid (hiver ou début du printemps) , il n’y a ni chenilles ni papillons : ils hibernent dans la terre. Mais dès que la température est au dessus d’environ 14°c, les chenilles et les papillons se mettent en route. Et par ailleurs, les pulvérisations ou arrosages sont efficaces dès 14°c environ.

Faut-il tailler quand le buis reverdit ?

Il me semble que je laisserais le buis se refaire une santé…car ce sont les feuilles qui lui permettent d’absorber les nutriments. La taille n’est vraiment pas urgente après une telle invasion ! Il vaut mieux leur mettre de l’engrais…et PATIENCE !

Pourquoi est ce que les buis deviennent bruns en 2 jours ?

En fait la pyrale est probablement là depuis le début de la saison. Vous ne voyez pas le papillon (d’où l’intérêt des pièges à phéromones en début de saison voir le premier article ). Il s’installe progressivement, pond ses oeufs..et donc les premières chenilles apparaissent. Et le cycle infernal démarre ! Mais tant que cela se passe à l’intérieur du buis, vous ne voyez rien. Quand il n’y a plus rien à manger à l’intérieur du buis et que les chenilles deviennent trop  nombreuses; elles sortent à l’extérieur….Au moment où les buis deviennent bruns l’invasion est à son maximum.

Est ce que ça marche un nettoyage au karcher ?

Bien sûr que ça marche ! Vous allez éliminer un maximum de chenilles, d’œufs mais probablement pas tous les papillons ni toutes les chenilles ni tous les œufs. Mais, en cas de forte invasion ,vous allez devoir le faire plusieurs fois et souvent. Donc si vous n’avez qu’un seul buis à traiter, vous pourrez le faire le nombre de fois que vous voulez. Mais,  si vous avez bien compris le principe, il suffit qu’il reste un papillon pour que le cycle recommence (voir le premier article) . D’où parfois la nécessité d’un traitement avec le produit Conserve/Bacillus Thuringiensis qui tue les chenilles ….D’où l’intérêt du traitement homéopathique qui modifie « l’environnement de la plante » ( sol, racines, branches, feuilles)…cela va permettre une certaine protection des buis. Bien sûr, il faudra surveiller chaque année , principalement en début de saison.

Est ce qu’on peut utiliser du vinaigre ?

Non non et non. Le vinaigre ne traite pas les insectes, uniquement pour les mauvaises herbes…et encore !  Horrible rémanence dans le sol…

Et le savon noir ?

Le savon noir est efficace sur les pucerons…mais pas vraiment sur les chenilles. Et dans le cas de cette grosse invasion, je pense personnellement que c’est insuffisant. Je vous conseille d’utiliser le Conserve ou le Bacille thurigiensis  qui sont des produits spécifiques contre les chenilles ( voir les autres questions concernant la biodiversité, et les inconvénients de ces produits), et surtout l’homéopathie.

Est ce qu’on peut faire le traitement homéopathique n’importe quand ?

En général, je conseille un traitement avec Psorinum 30K  ou Cydalima en début de saison, surtout si vous détectez les premiers papillons avec les pièges à phéromones (voir le premier article) . En cas d’invasion, je conseille de faire éventuellement 2 traitements espacés d’environ 1 mois à 6 semaines. Mais surtout ne traitez pas régulièrement, sinon vous aurez un effet inverse, et vous allez attirer la pyrale au lieu de la repousser.

Par ailleurs, il ne sert à rien de faire un traitement quand les  températures en journée descendent en dessous des 12° ou bien en hiver. Les plantes sont au repos, et n’absorbe plus beaucoup….mais ça, c’est valable pour tous les traitements.

Est ce que c’est mieux le Psorinum ou la Cydalima ?

Les deux sont bons, et agissent par des moyens différents. Le Psorinum modifie l’environnement du buis notamment du sol, et c’est pour cela qu’il faut arroser copieusement le pied du buis. Le Cydalima fonctionne plus comme un « répulsif », même si cela n’a rien à voir avec un répulsif allopathique. Je vous ai conseillé le Psorinum 30 K parce qu’il est disponible tout de suite en pharmacie!

Mes buis sont bruns. Est ce que je dois les couper ?

Non, non, non ! Surtout pas ! Les chenilles ne mangent que les feuilles ! Elles ne mangent ni les branches ni les racines. Seulement le buis s’épuise à refaire des nouvelles feuilles, si elles sont mangées au fur et à mesure par les chenilles. D’où l’intérêt de l’homéopathie !  Dès que le problème est traité, les feuilles vont repousser….mais il faut de la patience, remettre de l’engrais organique à vos buis, et surtout arroser en cas de sécheresse importante. C’est pour cela que l’homéopathie apporte aussi de l’aide, car les chenilles, si il en reste, ne vont pas manger le nouveau feuillage qui repousse….même tout petit. PATIENCE !

Comment voir si c’est la pyrale ou la maladie ?

Regardez bien les photos ! Avec les chenilles de la pyrale, les feuilles sont rongées, ne sont plus entières. Il y a des excrément sous forme de petites micro billes vertes (ou noires) dans tout le buis. Vous pouvez aussi découvrir des toiles ou des cocons ou des feuilles de buis qui sont « collées » ensemble ( c’est un cocon).

Dans le cas de la maladie, les feuilles brunissent point barre ! Les feuilles sont entières, pas de cocons, pas de microbilles..

Cependant soyez attentifs ! Car bien souvent la maladie se développe sur des buis affaiblis ! Pour la maladie, je n’ai pas de traitement homéopathique complètement efficace. Il faut traiter 1 x par an en début de saison avec une pulvérisation de produit ciblé sur la maladie du buis ( il en existe plusieurs !)

Arroser au pied ou sur le buis ?

Quand on parle d‘arrosage , c’est toujours au pied. Quand on parle de pulvérisation , c’est sur le feuillage. Dans le cas d’une pulvérisation sur les buis, n’oubliez pas d’entrer la buse du pulvérisateur à l’intérieur du buis, et de bien pulvériser l’intérieur du buis ou de la haie, puisque c’est toujours par l’intérieur que l’invasion démarre.

C’est quoi l’homéopathie ?

L’homéopathie utilise des substances naturelles qui sont diluées dans des teintures de nombreuses fois (voir aussi le premier article ). L’homéopathie utilise plusieurs manières pour « soigner » et « guérir ». Soit elle choisit de renforcer la plante en utilisant des substances de renforcement ( ici le Psorinum). Soit elle choisit de s’attaquer aux symptômes : par ex. dans le cas de la maladie la rouille , elle choisira substance suivant les symptômes provoqués (brûlure, dessèchement, rougeur, tâches brunes..etc..). Soit elle utilise la substance même du ravageurs ( ici le Cydalima perspectalis).

Il y a donc de nombreuses substances possibles à utiliser au jardin et au potager. C’est pour cela que j’ai créé les modules Potager sur la lutte contre les ravageurs, sur les tomates …etc.

Que faire l’an prochain ?

Vous avez bien compris que fin de saison, certaines larves vont se laisser tomber dans le sol pour hiverner  (voir aussi le premier article ). Fin mars/ début avril, elles vont remonter sur les buis et recommencer leur cycle de vie. C’est la raison pour laquelle je conseille de mettre un piège à phéromone ( ou plusieurs suivant surface) pour détecter le début d’une invasion éventuelle. Et ensuite faire directement un traitement homéopathique. Mais si vous avez été vraiment envahi, vous pourrez directement traiter, car il y aura certainement une chenille qui aura hiverné dans le sol, et recommencera le cycle !

Et les oiseaux, les abeilles ??

L’homéopathie n’affecte absolument pas la biodiversité ! Depuis que j’utilise l’homéopathie au potager, les légumes, les fleurs, les arbustes sont  remplis d’insectes ….que je ne connaissais même pas ! Et les larves de ces insectes, souvent bien utiles, régulent les populations de pucerons, de cochenilles, d’aleurodes, des œufs et larves de certains ravageurs !

Les oiseaux aussi sortent grands gagnants avec l’homéopathie. C’est la raison pour laquelle j’emploie l’homéopathie en combinaison avec les huiles essentielles  dans mon module Potager sur la lutte contre les ravageurs, mais aussi dans mon module sur les Tomates !

Je vous ai parlé de l’utilisation du Conserve ou du Bacille Thurigiensis ( voir aussi le premier article ) parce que c’est un des rares produits qui s’attaquent aux chenilles compatibles avec l’agriculture biologique. MAIS ( oui, il y a un mais!) le produit va également tuer les larves et œufs de tous les insectes sans faire de différence. C’est la raison pour laquelle je ne l’emploie qu’en cas de forte invasion de la pyrale, et uniquement dans ce cas !

Et le bacille thuringiensis ?

C’est un fonctionnement tout à fait similaire au Conserve qui est aussi agréé en agriculture biologique. Il ne s’attaque qu’aux chenilles et aux larves. MAIS ( comme le Conserve) il tue toutes les larves de tous les insectes y compris larves de coccinelle, de chrysope et de syrphes qui sont des insectes très utiles par exemple dans la lutte contre les pucerons. Comme le Conserve, je conseille de l’utiliser uniquement en cas de grosse infestation. Et la raison pour laquelle j’ai parlé plus du Conserve, c’est que le Bacille Thuringiensis a été retiré de la vente en Belgique….pas parce que c’est un produit nocif ( que nenni !), mais parce que comme son utilisation est peu connue, le débouché commercial n’est pas suffisant. Et les firmes qui le produisaient ne voulaient plus payer les autorisations de mise sur le marché ! Mais vous pouvez cependant le trouver sur internet.

Peut on utiliser les 2 produits homéopathiques ?

Oui bien sûr. Mais ne les utilisez pas en même temps. Comme ils sont « ciblés » différemment, préférez  une utilisation de chaque produit bien espacée d’au moins 1 mois. Cela vous permet de « garder des bonnes cartouches  » si vos buis sont recontaminés par les buis du voisin.

Et les décoctions d’ail ??

Les décoctions sont aussi très intéressantes. MAIS sachez que les décoctions ne tuent jamais les chenilles et ne font que les repousser. Vous pouvez  bien sûr utiliser la décoction d’ail, de tanaisie, de sureau ,de rhubarbe. Cela va avoir un effet répulsif sur les chenilles mais absolument pas sur les œufs. Il faudra donc les utiliser plusieurs fois. C’est la raison pour laquelle je pense que leur utilisation n’est pas suffisante dans le cas d’une très forte infestation ! Par contre les décoctions vont rendre peut être être utiles en tout début de saison, pour repousser une première génération de chenilles. Mais, je pense qu’ elles ne seront pas suffisantes à elles seules pour éradiquer la pyrale…….  mais il est vrai qu’elles rendent vraiment de précieux services dans la lutte contre les  ravageurs, en permettant une gestion plus facile au potager !

Faut il ramasser les feuilles brunes du buis ?

Non, pas besoin.  C’est juste des feuilles mortes qui sont inintéressantes pour les chenilles comme pour les papillons !  Il n’y a plus rien à manger ! Ce n’est pas comme pour une maladie, dont les spores pourraient contaminer les autres buis. Alors, oui ! Il y a probablement des œufs dedans…mais il y en a aussi dans le sol, peut être encore dans le creux des branches….C’est pourquoi j’utilise l’homéopathie pour modifier « l’environnement » du buis.

Pulvériser avec un pulvérisateur ou un atomiseur?

D’abord il faut bien savoir que la plupart des produits vendus  en jardinerie (biologiques ou pas) contre les insectes sont des produits qui agissent par contact. Les produits dits « systémiques », c’est à dire qui entrent par le feuillage et circulent dans la saison sont de plus en plus retirés des ventes , car leur rémanence est beaucoup plus longue et provoque des dégâts pour la biodiversité. Et qui dit produit de contact, dit bien mouiller tout le feuillage ( et pour un buis surtout tout l’intérieur! ) . Je pense donc que le pulvérisateur va mieux « mouiller » les feuillages et être plus performant ! Un atomiseur diffuse en général une petite bruine, et convient peut être mieux pour les maladies.

 

NOUVEAU ! Découvrez ici mon accompagnement « Mon Année au potager » avec un vrai suivi personnalisé pendant 1 an ! Par internet, je vous propose des modules de formation Potager qui ont l’avantage de prendre le temps d’aborder le sujet dans son ensemble. Ensuite, par internet, je peux vous montrer des vidéos et des photos quelle que soit la saison ! Cela vous permet de visualiser réellement l’ensemble du sujet traité ! Actuellement, 6 modules disponibles . Module 1 : La lutte biologique contre les ravageurs.  Module 2 : Le plan du potager Module 3 : Tout savoir sur la culture de la tomate.